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Val-Vignes : une parenthèse marianiste sur la route des vins !

Notre réseau

11 avril 2022

Au coeur de l’Alsace, à la découverte d’un établissement hôtelier au caractère unique, au sein du réseau marianiste.

INTERVIEW avec

Peter SCHUTTE, Directeur général de l’Hôtel Val-Vignes****

Au coeur du vignoble d’Alsace, sur la route des vins, l’Hôtel Val-Vignes de Saint-Hippolyte accueille ses visiteurs dans un cadre privilégié. Focus sur un établissement bien particulier, partie intégrante du réseau marianiste, dans un lieu chargé d’histoire, hautement symbolique de notre mission éducative.

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D’origine néerlandaise, Peter Schutte a toujours été attiré par l’humain et le service. Après des études d’hôtellerie aux Pays-Bas, il continue sa formation en Angleterre et y rencontre son épouse. S’en suivent plusieurs années de métier dans la restauration et la direction d’hôtel, principalement en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Belgique. De retour en France en 2020, il est depuis Directeur Général de l’Hôtel Val-Vignes à Saint-Hippolyte dans le département du Haut-Rhin.

Qu’est-ce que Val-Vignes a de particulier ?

Peter Schutte : L’Hôtel Val-Vignes est un bâtiment avec un cachet, avec une histoire, qui remonte jusqu’aux VIIe et VIIIe siecle, c’est de cette époque que datent les première fondations retrouvées. Cet hôtel est en fait un ancien château de chasse des ducs de Lorraine, qui a été acquis en 1830 par le Père Chaminade, fondateur des Marianistes. Y a été installé un collège, le Collège de Saint-Hippolyte, avec les frères de la Congrégation de la Société de Marie (les frères marianistes) dans les bâtiments, dont cela a longtemps été la fonction. Ce bâtiment a été transformé en 2010 et est devenu l’Hôtel Val-Vignes, mais il y a toujours une petite chapelle, au centre de l’établissement, que l’on utilise parfois pour certains événements. Du reste, sur place, nous avons toujours trois à cinq frères marianistes : ils sont à la retraite, et habitent dans l’hôtel. Nous les hébergeons et prenons soin d’eux, nous échangeons souvent avec eux. Nous sommes en leur compagnie, nous les voyons se promener de temps en temps dans ce lieu, qui accueille du public. Souvent, nous les croisons en train de cultiver un bout de jardin, de récolter les fruits. Je considère cela comme un plus, et qui va tout à fait de pair avec le sens de l’hospitalité, car nous accueillons des gens de tout bord, de tous horizons.

Votre établissement a été un collège, une maison d’éducation : cette histoire, si particulière, la ressentez-vous encore ? Vous arrive-t-il de rencontrer des anciens élèves ?

Tout à fait, et nous trouvons encore parmi les clients de l’hôtel, ou les participants à des séminaires ou des mariages que nous accueillons, des gens du coin, qui commencent par regarder les locaux d’un oeil un peu curieux au départ. Lorsque nous parlons avec eux, ils nous disent : « Mais moi, j’ai été à l’école ici ! ». Ils demandent ainsi à voir la chapelle, les couloirs ou d’autres parties de la maison, même si évidemment, tout a bien changé depuis avec l’aménagement de nos chambres ! Ce collège de Saint-Hippolyte étant ce qu’il a été, on peut s’imaginer le nombre des élèves et des professeurs qui s’y sont succédés en cent trente ans, avec notamment beaucoup de familles de la région.

Qu’est-ce qui marque le plus vos visiteurs et que retiennent-ils de votre établissement ?

La première impression faite par les bâtiments est toujours la même : c’est d’abord cette belle bâtisse qui trône au dessus du village, surplombée par le Haut-Koenigsbourg, que l’on voit déjà très bien en arrivant par l’autoroute ou par d’autres chemins. Tout le monde le confirme : il y a une âme dans ce bâtiment.

Il y a aussi quelque chose que nous essayons de maintenir dans le côté humain de notre accueil : cela procède d’un souhait émis par la congrégation marianiste, qui est toujours propriétaire des murs, de porter une attention et un soin particulier aux clients comme au personnel. Nous voulons laisser les gens être eux-mêmes. Nous ne sommes pas excessivement « standardisés » dans notre approche, notre tenue, tout en étant le plus professionnel possible. Nous voulons que les gens soient à l’aise dans notre hôtel. De fait, c’est un lieu vivant, sans être pour autant dans l’effervescence. Les espaces et les terrasses que nous avons nous donnent une vue magnifique et apaisante depuis le château, sur la plaine d’Alsace. Nous ne forçons pas nos clients à la consommation, ils viennent ici pour se reposer, goûter le calme et la tranquillité. Notre restaurant, la Table de Val-Vignes, participe à cela : ils peuvent y savourer grâce à notre très bon chef, Christophe Schreiber, une cuisine raffinée et goûteuse, alliant classique et modernité. À Val-Vignes, on est vraiment comme chez soi. Nous mettons à la disposition de la clientèle tous les services dignes d’un quatre étoile, lesquels sont bien présents, mais nous proposons aussi une expérience un peu différente, plus décontractée, sans formatage. Il faut laisser faire la magie du lieu !

NOUS REVERSONS CHAQUE ANNÉE UN POURCENTAGE DE NOTRE CHIFFRE D’AFFAIRE EN DON À LA FONDATION MARIANISTE, RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE, POUR SA MISSION ÉDUCATIVE.

L’Hôtel Val-Vignes soutient la Fondation Marianiste d’une façon particulière : en quoi consiste concrètement cette collaboration ?

D’abord par l’origine même de l’établissement, que nous avons déjà évoquée. Ensuite, nous reversons chaque année un pourcentage de notre chiffre d’affaire en don à la Fondation Marianiste, reconnue d’utilité publique, pour sa mission éducative et les projets qu’elle soutient. Notre chiffre d’affaire va donc à l’hôtel, mais aussi à la Fondation Marianiste, et il est important de le souligner.

Enfin l’idée de formation, la nécessité de former la personne à tous les âges de la vie, promue par la Fondation Marianiste, me rejoint : c’est d’ailleurs un sujet particulièrement intéressant dans notre métier, l’hôtellerie, où les employés vont et viennent, et restent plutôt rarement une vingtaine d’années ou toute leur carrière dans le même établissement. Nous essayons d’apporter quelque chose en plus à nos employés et je suis, à titre personnel, très ouvert pour le partage d’informations et de connaissances, pour former les personnes et leur donner une chance. À cet égard, je vois beaucoup de similitudes avec la mission éducative de la Fondation Marianiste. L’éducation est et reste la clé pour l’épanouissement du plus grand nombre, elle est un facteur important pour bien vivre en société.

Votre clientèle est-elle sensible à cette dimension ?

Même si nous sommes avant tout un hôtel, raconter l’histoire de cet hôtel, de ses origines, de ses liens avec la Fondation Marianiste est une très bonne chose vis-à-vis de nos clients. Et d’ailleurs, notre clientèle est plutôt ouverte à cela, comme c’est le cas de tous les vacanciers qui aiment découvrir les sites historiques de l’endroit où ils sont, châteaux, église, synagogues, et qui se renseignent là dessus. À Val-Vignes, il y a d’ailleurs, dès le hall d’entrée, une longue frise historique qui rappelle les principaux événement qui ont marqué ces murs. Nous réfléchissons actuellement à la meilleure façon de leur donner à nos visiteurs l’occasion de glaner ça et là des informations sur ce bâtiment, qui est si riche d’histoire et de vécu. Cela peut-être à la réception, dans l’ascenseur… Il y a mille façons de faire ici quelque chose d’unique et d’authentique, et qui colle bien à l’air du temps.

Comment votre personnel s’investit-il dans ces différents engagements ?

Avec la crise sanitaire, il y a eu beaucoup de renouvellement de notre personnel, mais aujourd’hui, c’est toujours une petite fierté, même pour les nouveaux membres de notre équipe, de travailler dans un cadre aussi unique.

Ils connaissent tous les frères marianistes, qui passent à la réception. De temps en temps, nous leur rendons service pour manier leur téléphone, leurs ordinateurs, ou autre chose. Pendant le confinement, nous avions même organisé une journée de volontariat à destination de l’équipe pour donner, par un coup de peinture, un rafraîchissement à la chapelle, dont les murs, à cause du chauffage, étaient devenus très sales et sombres. Plus de la moitié du personnel a répondu à l’appel : c’étaient des serveurs, des réceptionnistes… Tous sont venus pour donner un coup de main à la communauté, et nous avons passé un très agréable moment. Les liens entre notre établissement, la congrégation des frères et la Fondation Marianiste se manifestent ainsi de façon concrète.

Quelles relations entretenez-vous avec la ville de Saint-Hippolyte et son environnement ?

Le village de Saint-Hippolyte, qui compte un peu moins de mille habitants, se situe sur la route des vins. Il constitue une très jolie étape, très typique. Etant donné le contexte actuel, cela faisait longtemps que le restaurant n’était pas ouvert aux clientèles extérieur à l’hôtel. Petit à petit, nous arrivons à faire revenir les habitants de la région. J’ai également proposé de disposer de quelques salles pour ses réunions, ou de les mettre à disposition des associations locales. Ce sont des petits coups de pouce que nous pouvons donner. Au sein du territoire communal, nous essayons de travailler dans la proximité, avec les boulangers et des vignerons locaux. Nous essayons toujours de redonner quelque chose à ceux qui nous entourent. À titre d’exemple l’année dernière, au sortir de la première vague du Covid, nous avons invité à déjeuner tous les personnels des services d’urgence et de premiers secours de Sélestat (qui se situe à dix kilomètre à peine). Notre hôtel doit avoir toute sa place dans le village, car nous faisons partie d’une communauté de vie.

Que peut-on vous souhaiter pour les mois à venir ?

En ce moment, il est difficile de se projeter, car nous avons été frappés de plein fouet par la crise et nous avons essuyé beaucoup d’annulations de report à cause de la crise sanitaire. Du reste, notre établissement manque encore de visibilité. Malgré ces perspectives peu rassurantes, la demande de nos clients est bien là de pouvoir réorganiser des séjours ou des événements professionnels. Nous allons donc continuer notre travail, et nous souhaitons de tout coeur que, notre chiffre d’affaire augmentant, nous puissions redonner encore davantage à la Fondation Marianiste pour ses projets !

Propos recueillis par Pierre Marot.

Avec l’Hôtel Val-Vignes, offrez-vous un agréable séjour tout en redécouvrant notre engagement bicentenaire au service de l’éducation et du développement !

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